Conseils des Notaires de France
Fraude Madoff : banques françaises touchées

15/12/2008
Fraude Madoff : Plusieurs banques françaises touchées
La BNP Paribas, la Société Générale, le Crédit Agricole et Natixis vont être indirectement touchées par la fraude du célèbre courtier de Wall Street.
La BNP Paribas, la Société Générale, le Crédit Agricole et Natixis vont être indirectement touchées par la fraude du célèbre courtier de Wall Street. Plusieurs banques françaises ont annoncé dimanche 14 et lundi 15 décembre qu'elles étaient touchées par l'escroquerie du gérant de fonds américain Bernard Madoff. La banque BNP Paribas a annoncé dimanche 14 décembre qu'elle pourrait perdre 350 millions d'euros dans l'affaire. Elle a souligné qu'elle n'avait pas investi directement dans les fonds spéculatifs du gérant mais qu'elle était exposée via "ses activités de marchés" et les prêts qu'elle a accordés à certains fonds qui ont en revanche investi dans les "hedge funds" (fonds spéculatifs) de Madoff. "Si la valeur des actifs de ces derniers était totalement anéantie, la perte de BNP Paribas pourrait s'élever à 350 millions d'euros", a affirmé BNP Paribas.

Société Générale et Natixis
La banque française Société Générale est, elle aussi, touchée par l'escroquerie du gérant de fonds américain. Elle a évalué les pertes lundi "à moins de 10 millions d'euros". "Prenant connaissance de la fraude intervenue au sein du fonds Madoff Investment Securities, Société Générale indique avoir une exposition négligeable, inférieure à 10 millions d'euros", indique la banque dans un communiqué. Natixis, filiale des groupes Caisse d'Epargne et Banque Populaire, a annoncé également qu'elle pourrait perdre dans cette escroquerie jusqu'à 450 millions d'euros. ce qui en fait pour l'heure la banque française potentiellement la plus touchée. La banque Crédit Agricole a évalué ses pertes à moins de 10 millions d'euros.

Libéré sous caution
Bernard Madoff, célèbre courtier de Wall Street, a avoué une fraude "pyramidale" de 50 milliards de dollars. Il été arrêté jeudi puis libéré contre une caution de 10 millions de dollars. Le bref communiqué de BNP Paribas souligne que le groupe "n'a fait aucun investissement pour compte propre dans les hedge funds gérés par Bernard Madoff Investment Services". "Il est toutefois exposé à un risque, du fait de ses activités de marchés et de prêts collatéralisés à certains fonds qui ont investi dans les hedge funds en question", poursuit-il.

Santander serait touché
En Espagne, Santander, la première banque du pays, a annoncé que les clients de son fonds spéculatif Optimal étaient exposés

à hauteur de 2,33 milliards d'euros à la fraude présumée de Bernard Madoff. Santander, deuxième banque européenne par la capitalisation, a ajouté qu'elle avait investi 17 millions d'euros pour son propre compte dans des produits de Bernard Madoff. La seconde banque espagnole, BBVA, est exposée pour "plusieurs centaines de millions d'euros" à la fraude Madoff, affirme lundi le journal espagnol El Pais citant des "sources de marché". Selon El Pais, BBVA "est affectée pour plusieurs centaines de millions d'euros à travers des achats réalisés par son département de trésorerie" et "certains gestionnaires chiffraient ce montant aux alentours de 500 millions". La première banque italienne, UniCredit, a indiqué lundi dans un communiqué être exposée à hauteur d'"environ 75 millions d'euros". "Concernant sa division de gestion d'actifs Pioneer Investments, UniCredit confirme en outre que certains fonds appartenant à son unité d'investissements alternatifs ont été indirectement exposés à Madoff", ajoute la banque. Mais, assure-t-elle, "l'exposition des clients italiens est égale à zéro".

HSBC
La banque britannique HSBC pourrait avoir une exposition d'un milliard de dollars dans la fraude. HSBC, numéro trois bancaire mondial par la capitalisation actuellement, s'est ainsi exposée en prêtant à des clients institutionnels, en particulier des gestionnaires de fonds qui souhaitaient réaliser des investissements avec Bernard Madoff. La banque britannique Royal Bank of Scotland a annoncé que ses pertes liées à des investissements avec le gérant de fonds pouvaient se monter à 400 millions de livres (environ 460 millions d'euros).

Nomura Holdings
La société financière japonaise Nomura Holdings a indiqué lundi qu'elle pourrait subir une perte de quelque 27,5 milliards de yens (302 millions de dollars ou 225 millions d'euros) à cause de la fraude de Bernard Madoff. "Notre exposition aux pertes dans cette affaire est de l'ordre de 27,5 milliards de yens", a fait savoir Nomura dans un bref communiqué. "L'impact est relativement limité", a-t-elle jugé compte tenu des sommes qu'elle gère.

La Suisse pas touchée
Les deux premières banques helvétiques UBS et Credit Suisse n'ont pas d'exposition "matérielle" à la gigantesque fraude pyramidale d'un gérant célèbre de New York, Bernard Madoff, ont indiqué lundi leurs porte-paroles. L'exposition de la division banque d'affaires d'UBS est "limitée et insignifiante," a précisé une porte-parole du numéro un mondial de la gestion de fortune, qui a subi en un an à 46,9 milliards de dollars de dépréciations d'actifs dans la crise des crédits hypothécaires à risques américains.L'activité gestion d'actifs d'UBS n'a pas d'exposition "matérielle" à cette fraude, a-t-elle ajouté. La deuxième banque de la Confédération, Credit Suisse, a également indiqué ne pas avoir d'exposition "matérielle" dans cette affaire.
Pour en savoir plus, http://www.01economie.com/



Aggravation de la crise financière aux USA

01/10/2008
L’aggravation de la crise financière aux USA a entrainé un effondrement inédit, des plus grands noms américains de la finance et des banques d’affaires. Des faillites en série, se sont produites. Qu’en sera-t-il demain, quelles conséquences pour le reste de la planète ? Sommes-nous protégés ?
Depuis le début de l'année, une dizaine de grands établissements financiers ont dû mettre la clé sous la porte ou sont placés sous la tutelle de l’Etat: Bear Stearns, Lehman Brothers, l’assureur AIG, Washington Mutual (la plus grosse faillite bancaire de l’histoire des USA).
Et la liste des banques en difficulté, s’allonge…
Le système financier américain a été fragilisé par la crise des « subprime » qui a débuté en 2007. Les prêts hypothécaires, accordés massivement à des emprunteurs peu solvables, étaient adossés à la valeur du bien acheté, puis transformés en titres, et revendus sur les marchés financiers.
Mais ces titres ont subi de plein fouet, le dégonflement de la bulle immobilière, à partir de 2006, avec les conséquences terribles que

l’on constate aujourd’hui. La facture des « subprime » s’élèverait déjà à plus de 300 milliards de dollars.
Les effets attendus, du plan de relance de l'économie américaine voté en février 2008, sont à présent, balayés par les faillites en cascade des établissements bancaires les plus importants. Merrill Lynch, première banque de courtage et 60 000 salariés, a été racheté pour 50 milliards, par Banque Of América.
L'épidémie de faillites des banques américaines va-t-elle gagner peu à peu les banques et l’économie européennes et françaises?
Nous avons eu un début de réponse avec les difficultés rencontrées par deux banques européennes. Après Fortis, les gouvernements travaillent au sauvetage de Dexia. Le gouvernement français et le Président de la République en tête, mesurent la gravité de la crise, réunion de crise à l'Elysée, avec les patrons de la banque et de l'Assurance. Il faut à tout prix, tenter d'apaiser les craintes, rassurer, maintenir la confiance des acteurs économiques.
Il se confirme désormais, que tout le monde sera impacté et en attendant, l'effet domino se poursuit.
Que peut faire l'Europe?
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