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Entrependre un travail sur soi

Entreprenez un travail sur vous-même

16/02/2009
ENTREPRENEZ UN TRAVAIL SUR VOUS-MEME
Si vous constatez que vos excès alimentaires sont en relation avec des difficultés à gérer vos émotions, si vous êtes la proie de difficultés relationnelles et affectives, si tout cela conduit à des prises alimentaires difficilement contrôlables, cela signifie qu’il vaut mieux pour vous entreprendre un travail de nature psychologique en priorité.
Les personnes en surpoids ne s’aiment-elles pas parce qu’elles sont livrées à la vindicte populaire, méprisées pour leur prétendu " manque de volonté " (ah, toujours cette idée aussi stupide que répandue selon laquelle maigrir serait facile…), jugées laides, indignes d’amour ou même d’affection ? Intériorisant ce discours, se jugeant elles-mêmes repoussantes et sans intérêt, elles chercheraient à s’oublier, se décentreraient d’elles-mêmes, ne s’intéressant qu’aux autres, aux minces, et vivraient alors plus ou moins par procuration.
Ou bien est-ce parce que dès le départ, on ne s’aime pas, et même on se déteste, pour des fautes souvent imaginaires et remontant à la plus tendre enfance ? On peut alors tenter d’oublier la personne que l’on est, ou encore les sombres pensées, si inquiétantes, si effrayantes, qui gisent tout au fond de soi, en les noyant dans des débauches de nourritures, chercher à se punir de ses manques en cultivant son malheur.
Dans les deux cas, la personne en souffrance avec son poids et son comportement alimentaire se détourne de son monde intérieur, de ses pensées, de ses sentiments et émotions. Au lieu de prendre en considération ses intérêts propres, elle les néglige et voit chaque situation au travers des yeux des autres. Au lieu de s’intéresser à ce qu’elle pense et ressent, elle s’intéresse à ce que pensent et ressentent les autres. Elle devient le plus souvent fine mouche à ce petit jeu, et fait souvent preuve d’un don d’empathie particulièrement aiguisé.
Mais ce mode de fonctionnement hyperempathique est une impasse : tout d’abord, il s’agit d’une fausse générosité, d’un processus vampirique davantage que d’un mouvement désintéressé. En fait, les personnes hyperempathiques, un peu trop dévouées, un peu trop effacées, vivent au travers des autres et les dévorent. Ensuite, le vide intérieur qui résulte de ce processus, insupportable, doit être comblé : il pourra l’être par un activisme forcené, par le recours à des situations qui mettent la personne en danger, par des boulimies d’achats (voire par des vols kleptomaniaques) et enfin, bien sûr, par des excès alimentaires.
Comment s’en sortir ? C’est en existant davantage qu’on pourra manger moins. Il s’agit de renouer avec soi-même, d’affronter les pensées, les sentiments qui se tiennent tapis en soi.
Sommes-nous vraiment cette personne aimable et sympathique que nous donnons à voir et que, peut-être, nous croyons être ? Ne nous arrive-t-il pas de ressentir des pensées haineuses, de la colère, de la jalousie, de l’envie ? Il n’y a en fait rien que de très normal à cela. Il convient de se souvenir que personne n’est maître de ses pensées ou de ses sentiments : la plupart du temps, nous ne pouvons qu’en prendre acte. Par contre, nous sommes responsables de nos paroles et de nos actes. Il n’y a pas de danger à penser et ressentir, bien au contraire : être davantage conscient de ce qu’on ressent permet d’agir en toute conscience, de mieux adapter son comportement aux circonstances présentes, aux personnes qu’on a en face de soi.
Une telle démarche de connaissance de soi permet de devenir moins dépendant des autres et du monde extérieur, plus autonome. En un mot, plus séparé du monde et davantage centré sur ce qu’on ressent à l’intérieur de soi, davantage conscient de ses points de vue. Exister, s’affirmer, devenir autonome ont aussi une autre conséquence : cela rend la personne plus intéressante aux yeux des autres. Ainsi, en centrant son attention sur soi, sur ce qu’on pense et ce qu’on

ressent, et en le faisant savoir, on devient davantage séduisant.
On aura compris que ce travail sur soi-même nécessite du temps et que, dans bien des cas, le recours à un professionnel s’avère indispensable. Mais comme on voit, il n’est plus question, là, de perdre simplement des kilos. Il s’agit d’évoluer, de mûrir, de devenir davantage soi-même. Certes, rien de cela ne fait perdre le moindre gramme, mais c’est bien souvent un condition nécessaire pour qu’un travail parallèle sur le comportement alimentaire puisse s’effectuer.

Rectifiez quelque idées fausses sur votre corps. L’obèse ou la personne en surpoids est malade de son corps. C’est peu de dire que le gros n’aime pas son être corporel : il s’agit le plus souvent d’une profonde détestation, d’une haine, d’un rejet radical. Tous les malheurs sont attribués à ce corps non conforme, laid, malhabile, poussif.
Bien souvent, la personne en surpoids ne veut rien savoir de son corps. Elle le rejette et le nie, évite tant que faire se peut de bouger afin de réduire au maximum ses sensations corporelles, tente de s’en évader de bien des façons : elle développe par exemple une riche vie fantasmatique, une vie de rêve dans laquelle elle a un corps de rêve. Elle s’oublie en voyant le monde au travers des yeux des autres. Les moyens de communication modernes, téléphone et désormais Internet, apparaissent de plus en plus comme un moyen de tisser des liens sans que le corps vienne s’interposer.
Lorsque ce corps n’est pas tout simplement oublié, il doit être discipliné. On tentera alors de le faire maigrir " à la dure ", au moyen de régimes privatifs, ou par des exercices physiques outranciers.
Évidemment, ce corps mal aimé se rebiffe et se venge. Il se manifeste plus ou moins violemment, devient le siège de souffrances et de sensations déplaisantes ; il ne maigrit pas comme on voudrait, devient la proie de compulsions alimentaires.
Le corps n’est pas un objet qu’il s’agit de transformer ou de dominer : nous sommes notre corps, nous ne faisons qu’un avec lui et entre nous et lui, c’est à la vie, à la mort. Alors, autant nous/lui prendre en douceur, nous/lui témoigner un minimum d’amour.
En premier lieu, il convient de rectifier un certain nombre d’idées erronées : il n’est pas exact, tout d’abord, qu’un corps gros soit laid par nature. En fait, il n’est tout simplement pas à la mode et l’œil de nos contemporains, ainsi que le nôtre, ne sont plus habitués à en saisir la beauté des lignes. Rappelons qu’en d’autres temps, en d’autres lieux, une femme plantureuse, bien en chair, un homme corpulent, florissant, ont été ou sont des objets d’admiration et d’envie.
Le corps gros est aussi souvent synonyme d’un échec à mincir, lui-même témoin d’un " manque de volonté ", d’un manque de valeur de la personne dans son ensemble. Rater son amaigrissement devient rater sa vie. Mais si, jusqu’à présent, on n’est pas parvenu à maigrir durablement, cela suffit-il à annuler tout ce qu’on aura pu faire par ailleurs ?
Les personnes enrobées ont aussi tendance à penser que personne ne peut aimer quelqu’un d’aussi défavorisé par la nature, qui plus est incapable de faire une chose aussi simple que perdre un peu de poids. Ou alors si quelqu’un les aime malgré leur difformité, cette personne — qui témoigne d’un manque de goût flagrant — ne peut être elle-même qu’une personne sans valeur, un laissé pour compte qu’il vaut mieux éviter. Ce que j’ai baptisé le " syndrome de Groucho Marx " (qui disait que jamais il n’accepterait de faire partie d’un club qui accepterait un type tel que lui parmi ses membres) aboutit à une situation relationnelle et affective sans issue : les gens qui s’intéressent à soi ne sont pas intéressants, et seuls les gens que on n’intéresse pas nous intéressent.
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