Lancement de l’étude SU.VI.MAX 2: Comment l’alimentation influence-t-elle le vieillissement ? Conduit sur 7 000 personnes, le second volet de l’étude SU.VI.MAX permettra de répondre à cette question et de conseiller au mieux les seniors soucieux de leur alimentation et de la qualité de leur vieillissement. Les vitamines et minéraux antioxydants, à doses nutritionnelles, tels qu’apportés par les fruits et légumes sont susceptibles de réduire le risque de cancer. Telle était l’une des principales conclusions de l’étude SU.VI.MAX lancée voilà treize ans. Conduite sur 13 000 personnes, dont la moitié avait reçu une supplémentation vitaminique et minérale pendant huit ans, l’enquête avait montré que les hommes ayant reçu des antioxydants, à des doses nutritionnelles, voyaient leur risque de développer un cancer diminué de 31 %.
La mortalité globale dans ce groupe de personnes avait également chuté de 37 %. Riche de ces enseignements, le groupe de chercheurs dirigé par Serge Hercberg, directeur de l’unité Inserm 557 « Epidémiologie nutritionnelle », a voulu poursuivre l’expérience. Il y a un an, 7 000 des volontaires de la première étude ont été rappelés afin de lancer SU.VI.MAX 2. L’objectif est désormais d’identifier, puis de comprendre, les liaisons étroites entre l’alimentation et la qualité du vieillissement. |
Agés de 55 à 72 ans, ces hommes et ces femmes sont déjà bien connus de l’équipe. Habitudes alimentaires, activité physique, état de santé, consommation de tabac et d’alcool, résultats de nombreux examens cliniques et biologiques…, tout a été noté et archivé durant huit ans, au cours de la première étude achevée en 2003.
Cette précieuse base de données sera bientôt enrichie. Depuis février dernier, les 7 000 volontaires ont été convoqués dans 72 centres hospitaliers qui ont accepté de participer à l’étude. Au bilan de santé complet (clinique, nutritionnel, neurologique…) s’ajoutera, pour chacun, le recueil de données sur ses habitudes alimentaires, via les réponses à un questionnaire détaillé. D’autres questionnaires permettront aussi de récolter des informations sur déterminants de l’état de santé. Le bilan de santé sera, quant à lui, réalisé tous les quatre ans. L’analyse de l’ensemble de ces informations devrait permettre d’évaluer régulièrement la qualité globale du vieillissement de ces personnes. Les chercheurs prévoient aussi de mettre au point un indicateur global du vieillissement, qui tiendra compte de chaque composante étudiée.
Enfin, ils espèrent pouvoir dégager de leur étude quelques grandes recommandations pour « mieux vieillir ». L’équipe promet une première série de résultats dès l’année prochaine. Source: La Lettre Inserm des Médecins généralistes Février 2008 |