28/11/2008
Le chômage est repassé au-dessus des 2 millions au mois d'octobre, avec 46.900 chômeurs supplémentaires en France.
Le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez annonçait déjà une tendance "très mauvaise" avec une "nette" dégradation.
L'ANPE a dénombré 46.900 nouvelles inscriptions au mois d'octobre. Au total, le chômage a progressé de 2,4% le mois dernier, soit la cinquième hausse mensuelle consécutive.
Sur un an, le nombre de demandeurs d'emplois a augmenté de 4,4%.
A la fin du mois d'octobre, on dénombrait un peu plus de 2.000.000 chômeurs en France.
Les moins de 25 ans ont été particulièrement touchés par la morosité du marché de l'emploi, avec une hausse de 4,3% du nombre de demandeurs en octobre (+8,3% sur un an).
Les inscriptions à l'ANPE pour licenciement économique, ont augmenté de 5,1%, les entreprises ont multiplié les annonces de plans sociaux depuis plusieurs semaines et de nombreuses PME sont très fortement affectées par la crise.
Les entreprises n'embauchent plus, les retours à l'ANPE liés à une fin de contrat CDD et de fin de missions d'intérim sont en hausse de respectivement 2,7 et 11,5%.
Le gouvernement prépare

l'opinion à une dégradation durable des chiffres du chômage en France. "Nous entrons dans une période difficile qui peut durer un an. C'est une raison supplémentaire pour agir encore plus vite que prévu pour faire les réformes: plus de contrats d'accompagnement, plus d'emplois dits verts, plus de services à la personne", avait-il martelé.
Pour la ministre de l'Economie et de l'Emploi Christine Lagarde, l'évolution "n'est pas surprenante": "L'économie, ça ne fonctionne pas de manière magique. Quand il n'y a pas d'activité, les entreprises, d'abord, relâchent les intérimaires, si j'ose dire, puis les contrats à durée déterminée et ensuite éventuellement les salariés qui sont sous contrat à durée indéterminée", selon elle.
Fin septembre 2008, 1.957.600 demandeurs d'emploi étaient inscrits à l'ANPE dans la catégorie 1 qui réunit les personnes cherchant un emploi à temps plein en CDI et n'ayant pas travaillé plus de 78 heures dans le mois écoulé.
L'OCDE avait prévu mardi que le taux de chômage en France en 2009 grimpe à 8,2% de la population active, et à 8,7% en 2010.
Jusqu'à présent, la remontée du chômage touche les jeunes et les intérimaires "mais elle va probablement prendre un caractère plus généralisé dans un avenir proche", souligne l'OCDE.
Extraits de la tribune.fr