15/12/2008
Nouvelles mesures d'Angela Merkel
Mise sous pression par l'accumulation des prévisions noires pour l'année 2009 et par les critiques des milieux d'affaires et des économistes, Angela Merkel a tenu, dimanche, une réunion de crise à Berlin.
Mise sous pression par l'accumulation des prévisions noires pour l'année 2009 et par les critiques des milieux d'affaires et des économistes, Angela Merkel a tenu, dimanche, une réunion de crise à Berlin.La chancelière, dont la gestion de la tempête économique est jugée trop timorée, a réuni experts, chefs d'entreprise et hommes politiques pour étudier les mesures à prendre face à la récession qui frappe l'Allemagne. Berlin envisage l'adoption d'un second plan d'aide à la conjoncture au début de l'année prochaine.
Il est temps pour les différents acteurs économiques et les responsables politiques que « nous prenions une responsabilité commune, a affirmé Merkel avant le début de la réunion, car nous ne pouvons pas, en tant que gouvernement, soutenir seuls la conjoncture ». La priorité est « avant tout d'assurer les emplois », a-t-elle ajouté. « 2009 ne doit pas devenir l'année des licenciements », a insisté le ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, adversaire social-démocrate de la chancelière conservatrice aux élections législatives de septembre prochain. Les ministres de l'Économie, Michael Glos, et des Finances, Peer Steinbrück, étaient également présents.

Selon les experts de l'institut de recherche économique de Rhénanie-Westphalie (RWI), l'Allemagne sera frappée en 2009 par une crise inégalée depuis la création de la république fédérale en 1949. Le gouvernement de « grande coalition » (CDU, conservateurs-SPD, sociaux-démocrates) qui, officiellement, prévoit encore

une baisse pouvant aller jusqu'à 1 %, table à présent sur un recul de 2 % du produit intérieur brut (PIB). Les exportations allemandes devraient être durement touchées. L'industrie automobile et le secteur de la chimie, véritables moteurs de l'économie allemande, ainsi que la construction seraient les principales victimes de ce ralentissement.

S'aligner sur les mesures de relance d'Obama
Le marché de l'emploi a plutôt bien résisté, mais il devrait se dégrader rapidement. Déjà, les annonces de mises en chômage technique se sont multipliées dans l'industrie. Une mauvaise nouvelle alors que se profilent les élections législatives de septembre 2009.
Responsables économiques et experts allemands reprochent à Merkel de ne pas avoir bien pris la mesure de la tourmente et jugent le plan de relance économique de 31 milliards d'euros sur deux ans adopté par Berlin largement insuffisant. Un deuxième plan d'aide à la conjoncture serait en préparation, croit savoir l'hebdomadaire WirtschaftsWoche. D'un montant d'au moins 30 milliards d'euros, il regrouperait différentes mesures, aussi bien fiscales que d'investissements dans les infrastructures.
Cependant, il ne devrait pas être présenté immédiatement, mais fin janvier, après l'investiture du président américain. Un moyen pour la chancelière de se laisser le temps de « discuter, dans les prochaines semaines, avec beaucoup de concentration, d'une approche concertée » pour sortir de la crise. La Chancellerie estime qu'une intervention avant cette date serait prématurée, alors que la crise n'en est qu'à ses débuts. Merkel entend conserver une bonne marge de manœuvre financière, pour s'aligner sur les mesures de relance d'Obama… Et s'imposer ainsi comme le moteur de la relance européenne face au rouleau compresseur américain.
Pour en savoir plus, http://www.01economie.com/

16/12/2008
L'industrie du luxe est touchée, LVMH renonce à son projet au Japon
Le groupe français Louis Vuitton renonce à ouvrir un immeuble de boutiques à Tokyo, dans le quartier chic de Ginza. « La société n'est pas parvenue à un accord sur ce projet », a simplement déclaré une porte-parole de LVJ Group KK, la succursale de Vuitton au Japon. Le promoteur immobilier japonais Hulic, chargé de la construction de l'immeuble de 12 étages, a indiqué que le groupe de luxe français avait eu l'intention d'ouvrir des magasins « sur presque la totalité de la superficie de près de 12.

Le groupe français Louis Vuitton renonce à ouvrir un immeuble de boutiques à Tokyo, dans le quartier chic de Ginza. « La société n'est pas parvenue à un accord sur ce projet », a simplement déclaré une porte-parole de LVJ Group KK, la succursale de Vuitton au Japon. Le promoteur immobilier japonais Hulic, chargé de la construction de l'immeuble de 12 étages, a indiqué que le groupe de luxe français avait eu l'intention d'ouvrir des magasins « sur presque la totalité de la superficie de près de 12. Selon le journal économique Nikkei,

l'immeuble, qui doit ouvrir en 2010 sur l'une des artères commerçantes de Ginza, devait dépasser en surface l'immeuble Louis Vuitton de Paris, le plus grand du monde.
« D'après ce que nous savons, la société a annulé le projet à cause de ses propres conditions économiques », a déclaré un porte-parole de Hulic. « Nous allons construire l'immeuble comme prévu, en invitant d'autres candidats à la location », a-t-il ajouté, soulignant que le promoteur n'avait pas d'inquiétude concernant le taux de remplissage de l'immeuble, grâce à sa localisation.
LVMH (Moet Hennessy-Louis Vuitton), n°1 mondial du luxe, a vu ses ventes au Japon chuter de 7% au cours des neuf premier mois de l'année, selon le Nikkei. Le groupe a par ailleurs abaissé ses prix au Japon de 7% en moyenne depuis le 1er décembre, pour les adapter aux variations de l'euro qui s'est déprécié de 30% face au yen depuis septembre. Nombre d'analystes prédisent deux années de récession pour le secteur du luxe, pour la première fois en six ans.
La banque japonaise Nomura estime que les ventes mondiales dans le secteur du luxe devraient reculer en moyenne de 4% en 2009 et de 3% en 2010.
Pour en savoir plus, http://www.01economie.com/